Comment le chat
nous soigne
Ce qui ressemble à une possession est en fait un commensalisme bien ordonné pour le toit et le couvert, le chat nous prodigue une présence chaleureuse, des jeux et des conversations étonnantes, mais aussi ce ronron mystérieux et protecteur. Le chat est un thérapeute à domicile...
Comment en est on arrivé là ?
Plus de 10 millions de chats en France (+ 20% en cinq ans!), alors que le nombre de chiens diminue chaque année … Un chat qu’on accueille “sur sa bonne tête” (si 80% des chiens sont achetés, seulement 20% des chats sont introduits au foyer selon rémunération), à qui on aménage immédiatement des espaces de vie ( la gamelle, la litière, l’aire de repos …) exclusifs, à qui on consacre plus de 2 heures par jour en jeux, en conversations intimes, et tout ceci “à sens unique”, puisque le chat n’a désormais plus aucun rôle domestique, ni de gardiennage, ni de protection contre les rongeurs …
Car ce partage des tâches, c’était selon le point de vue des historiens, la justification de cette intrusion du chat dans nos foyers. Il y avait les bêtes de somme (chevaux, ânes, dromadaires), les bêtes de production alimentaire (bovins, ovins, porcins, oiseaux etc...), et les compagnons de proximité (chiens de chasse, de défense, chats protecteurs des greniers à grains). L’épopée des chats commençait avec les débuts de la culture des céréales. Dans le “croissant fertile”, bien sûr, puis en Egypte et dans tout le bassin méditerranéen …
Car pour les navigateurs, la présence d’un chat dans leur vaisseau constituait un blanc-seing sanitaire, une assurance de ne pas transporter de rat, donc d’épidémie … Ce rôle sanitaire a définitivement intégré les chats dans nos maisons, après les grandes épidémies de peste (années 1300).
Mais cette explication purement utilitaire n’est pas suffisante :
d’une part, bien d’autres animaux (chiens rattiers, furets) peuvent chasser les rongeurs, d’autre part le chat est le bienvenu, même hors problème domestique.
Alors c’est bien qu’il y a quelque chose entre le chat et l’homme, qui les pousse l’un vers l’autre.
Ce quelque chose, le vétérinaire comportementaliste Joêl Dehasse pourrait bien l’avoir compris: c’est que le chat, même adulte, constitue un substitut de bébé pour l’homme, qui lui prodiguent des attentions et des soins équivalents à ceux donnés à un bébé d’homme …
D’un poids équivalent à un bébé, le chat permet de développer un comportement de “pater/maternité” qui lui, entraîne des bienfaits réciproques à l’homme et au chat. De fait, la plupart des animaux domestiqués gardent leurs caractères infantiles. C’est le cas du chien, qui “est un louveteau qui n’aurait pas grandi” , puisque l’homme a constamment sélectionné les animaux “les plus mimi” pour les garder au foyer.
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