Les urgencs absolues
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Les urgences absolues : leurs caractéristiques
L’AVC ou accident vasculaire cérébral :
un caillot sanguin ou une hémorragie cérébrale empèchent une bonne irrigation d’une partie du cerveau. L’animal trébuche, s’effondre, se plaint. Sa vision peut être affectée, selon la zone cérébrale affectée. Les spécialistes estiment que chaque demi-heure perdue fait perdre 20% de chances de guérison sans séquelles. La thromboembolie aortique : un caillot bloque la circulation des membres postérieurs.Cet accident touche plutôt les chats, qui sont progressivement paralysés du train arrière, avec des membres raidis et douloureux .
La dilatation-torsion d’estomac :
phénomène dramatique touchant préférentiellement les chiens de grande race (bergers allemands, briards) la torsion d’estomac commence par un météorisme, un gonflement par des gaz spumeux de l’estomac, suite à des fermentations du dernier repas. L’estomac se remplit d’une mousse glaireuse qui colmate l’œsophage : il n’y a plus possibilité d’éructation pour soulager l’estomac. Le chien fait des tentatives de vomissement sans aucun succès. Sa position alors est caractéristique : gonflé des deux côtés, il écarte les membres postérieurs et présente sa tête vers le sol comme pour évacuer, mais rien ne vient. La pression interne est telle que le foie est écrasé par l’estomac, ce qui empêche la circulation veineuse (veine porte) d’irriguer le coeur : cette situation débouche sur un état de choc qui conduit rapidement à la mort.
Agir immédiatement :
emmenez au plus vite votre chien chez votre vétérinaire. Il s’agit d’une urgence absolue. Prevenez-le de votre arrivée, que tout soit prêt pour l’opération. Celle-ci consiste à vidanger et rincer l’estomac (par une sonde, ou par une ouverture externe), à perfuser le chien pour revenir à un équilibre physiologique, puis à remettre en place et suturer les organes lorsque l’état de l’animal le permet.
Le coup de chaleur :
la température normale d’un chien ou d’un chat est de 38,5°c. Ne possédant pas de glandes sudoripares (la sueur est notre principal instrument de thermorégulation), les carnivores en cas d’hyperthermie ne peuvent faire baisser leur température interne qu’en augmentant leur rythme respiratoire. Mais ce moyen est très fatiguant pour l’organisme, et lorsque la température corporelle se maintient à 42°c pendant quelques minutes, les poumons ne peuvent pas suivre, c’est le coup de chaleur : la respiration se ralentit, la langue bleuit, le chien bave, tête levée à la recherche d’air frais. Si des convulsions surviennent, c’est l’annonce d’un coma mortel.Les accidents arrivent dans des lieux confinés en particulier les voitures, même garées à l’ombre. La température peut y monter rapidement à 50, voire 60 °c ! Si le chien n’est qu’haletant, on le sort aussitôt, on lui mouille la tête et le corps pour le refroidir. Si l’animal ne récupère pas en quelques minutes, allez d’urgence chez le vétérinaire le plus proche.
Les empoisonnements par les produits phytosanitaires du jardin :
dans les caves et les jardins, trois types d’animaux sont traqués par les propriétaires ombrageux : les limaces, les taupes et les rongeurs. Il en découle l’utilisation de produits sous forme d’appats extrêmement toxiques pour les animaux visés, mais également pour les chats et chiens domestiques. - les produits anti-limaces contiennent du métaldéhyde, un neurotoxique majeur qui entraîne (le plus souvent chez les chats, qui en sont friands) une agitation soudaine et des convulsions, des chutes avec pédalage des membres, des vomissements et une mydriase (pupilles dilatées en permanence). Le temps de latence (2 heures) permet de décaler les prémices de l’intoxication, et d’emmener l’animal chez votre vétérinaire. Le traitement, à base de pentobarbital et de valium, est le plus souvent efficace.
- Les produits taupicides :
Ils renferment de la strychnine, un produit en principe utilisé uniquement par “ les groupements de défense contre les ennemis des cultures ”. Les appâts ne devraient être introduits que dans des galeries rebouchées vers l’extérieur. De fait, de nombreux accidents se produisent encore chaque année. Les victimes conservent leur conscience, mais sont pris de convulsions violentes, qui redoublent à la moindre sollicitation visuelle ou auditive. Ces symptômes se rapprochent des signes du tétanos. Le traitement repose également sur le repos, l’isolement, et l’utilisation de barbituriques et de valium.
- Les raticides. Ils sont de deux sortes :
1- les produits neurotoxiques (crimidine) entraînent des symptômes nerveux très violents (convulsions, pédalages, hypersalivation) similaires à ceux des intoxications aux taupicides et tue-limaces. Les traitements par calmants et myorelaxants sont les mêmes.
2- Beaucoup plus insidieux et somme toute plus dangereux, les produits anticoagulants (anti vitamine K1) n’agissent pas immédiatement. C’est au bout de plusieurs jours que les rongeurs (mais aussi les chats s’ils ont ingéré de l’appât) présentent une grande faiblesse et anémie intense, du fait d’hémorragies internes dues à l’impossibilité du sang de coaguler. Ces signes de faiblesse ne sont pas, au début très alarmants… et ceci fait souvent perdre beaucoup de temps avant le traitement. Celui-ci repose sur des perfusions et l’injection de vitamine K, pendant plus de 10 jours.
Deux décisions importantes : lors de votre visite chez le vétérinaire, emportez toujours tout indice permettant de préciser le diagnostic de l’intoxication (boite d’appâts, graines, notice d’utilisation, etc.) .Et ne donnez jamais de lait comme“ contrepoison ”, il permet au contraire de dissoudre des substances liposolubles et d’en augmenter la toxicité.
- Les empoisonnements par surdosage d’insecticides :
Qu’ils soient présentés en bombes, en poudre, en pipettes ou sous forme de colliers, beaucoup d’ insecticides actuels contiennent des substances puissantes, les organophosphorés et les carbamates. Les chiots et les chatons y sont très sensibles, en particulier lors de traitements répétés ou en mordillements de colliers. Se méfier en particulier de produits destinés aux traitements pour les chiens, mais très mal tolérés par les chats. Les animaux présentent alors des crises convulsives, une incoordination des mouvements, une hypersalivation et un larmoiement. Le traitement du vétérinaire (le plus tôt possible sera le mieux) fera agir des médicaments antagonistes et des calmants.
IMPORTANT : lors de votre visite chez le praticien, emportez toujours l’emballage ou les restes du produit incriminé. Cela l’aidera grandement dans ses démarches diagnostiques et dans ses décisions de soins.
L’oedeme du poumon :
cet épisode dramatique survient en fin de grave maladie du cœur, généralement en relation avec une insuffisance rénale, et de mauvaises conditions d’environnement (canicule, conditions de stress etc …) La respiration s’emballe, et l’animal cherche désespérément de l’air, bouche ouverte. Très vite, foncez chez vortre vétérinaire ou dans une clinique d’urgence, la survie étant là une question de minutes ….
Les piqures envenimées: en France, ce sont les vipères qui sont l’unique source d’envenimations ophidiennes. Les morsures sont généralement plus graves en début d’été, lorsque les glandes venimeuses sont remplies. Toute morsure n’est pas mortelle, d’autant qu’une morsure sur deux n’a pas introduit de venin. C’est la truffe et les pattes avant qui sont en première ligne : l’animal mordu à très mal et il se plaint. En écartant les poils, on peut apercevoir les plaies de morsure, deux petits orifices de 5 à 10 mm d’écartement. Un animal sérieusement touché, présente un gonflement froid et dur autour de la morsure (les tissus se nécrosent, les liquides cellulaires coagulent) et des vertiges, des pertes d’équilibre, un début de détresse respiratoire. NE PAS paniquer, vous disposez d’une bonne heure pour rejoindre le vétérinaire le plus proche.
MARCHE A SUIVRE : désinfecter la plaie au savon et enroulez en arrière de la morsure une bande, fermement serrée pour ralentir la progression du venin. Si vous disposez de glaçons, massez la zone douloureuse avec, tout en parlant au chien pour le rassurer.
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